La Chanteuse de pansori

CORÉE DU SUD
de Im Kwon-Taek |

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Dans les anées 60, Dong-ho arrive dans une auberge de campagne et entend un morceau de pansori (chant traditionnel coréen) qui lui rappelle son passé. Dans les années 30, pendant toute son enfance il a parcouru le pays en chantant avec son père et sa sœur adoptive, Song-wha. Après la guerre, sous l’influence américaine, la Corée moderne et industrielle délaisse cet art traditionnel. Dong-ho, suite à une dispute, quitte sa famille; sa sœur refuse alors de chanter et son père, trop épris de son art, la rend aveugle. Dernier film en date de Im Kwon-Taek, «La Chanteuse de pansori» a remporté un succès sans précédent en Corée du Sud: tout d’abord parce que les retrouvailles finales entre le frère et la sœur symbolisent l’enjeu d’une nation à réunifier et l’espoir d’un changement — malgré le drame; ensuite parce que ce film renoue avec une culture très longtemps enfouie: après le coup d’Etat de mai 1960, la dictature militaire a repris à son compte la doctrine confucéenne (nationaliste, comme à Taïwan) et renié systématiquement la culture coréenne proprement dite.
SEOPYEONJE, 1993, 1h53, couleur; programme n°45