King Kong

de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack |
avec Fay Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot, Frank Reicher, Sam Hardy, etc.

A-t-on une chance de séduire une star d’Hollywood lorsqu’on est laid à faire peur, bien trop fort et beaucoup trop poilu. Là est tout le problème pour le pauvre King Kong, un gorille géant dont la taille dans le film passe de six à soixante-douze mètres au gré des trucages utilisés. Capturé dans une île mystérieuse à l’est de Sumatra par le cinéaste new-yorkais Carl Denham (Robert Armstrong), la pauvre singe s’entiche de l’actrice vedette Ann Darrow (Fay Wray). Après l’avoir sauvée des crocs d’un affreux tyrannosaure, la Bête, rapatriée à New York, s’efforce de séduire la star en faisant étalage de toute sa force; allant jusqu’à grimper au sommet de l’Empire State Building… Mais rien n’y fait: sa Belle reste terrorisée! Réalisée par un duo de cinéastes aventuriers, cette première version de King Kong (1933) reste inégalée; gagnant même en poésie avec les années. Cette variation très consciente du thème de «La Belle et la Bête» a suscité l’un des mythes les plus durables de l’Histoire du cinéma.
USA, 1933, noir et blanc, 1h40; programme n°82