Jeanne et le garçon formidable

de Olivier Ducastel et Jacques Martineau |
avec Virginie Ledoyen, Mathieu Demy, Jacques Bonnaffé, Valérie Bonneton, Frédéric Gorny, René Morard, Denis Podalydès, etc.

«Sur le sida, c’est le film que l’on n’attendait plus. Sur l’amour, c’est le film que l’on n’attendait pas.» En deux phrases, Gérard Lefort, critique à Libération, traduit à la perfection le grand bonheur «triste» que peut procurer la vision de «Jeanne et le garçon formidable». Faire une comédie musicale «sur» le sida… il fallait oser! Ce pari, Olivier Ducastel et Jacques Martineau le tiennent de bout en bout. Standardiste-réceptionniste pour une agence de voyages, Jeanne (Virginie Ledoyen, elle aussi formidable) prend le métro et tombe par hasard sur Olivier (Mathieu Demy) — au sens physique du terme. Ils s’aiment aussitôt; leur histoire d’amour semble simple au premier abord, surtout en chansons, mais elle va rapidement aller «au plus compliqué», car Olivier est séropositif — «passant d’un lit à l’autre, celui de l’amour, celui de l’hôpital», comme l’a écrit Jean-Michel Frodon du Monde. Renouant avec les comédies musicales, enchantées, désenchantées, du regretté Jacques Demy (le père de Mathieu Demy), Ducastel et Martineau arrivent à magnifier, contre toute attente, «le goût de vivre qui vaut le coup de vivre»!
France, 1998, couleur, 1h38; programme n°66