de Quentin Tarantino |
avec Pam Grier, Samuel L. Jackson, Robert De Niro, Bridget Fonda, etc.
Pur produit d’une cinéphilie «impure», l’Américain Tarantino est sans doute le premier représentant de cette génération de cinéastes qui a appris à connaître le cinéma par le biais des cassettes vidéos – il a travaillé dans un magasin de location de VHS pour subvenir à ses besoins. «Jackie Brown» (1998), son troisième long-métrage est une variation très jouissive sur un fait indéniable: l’argent est une idée fixe qui lobotomise la plupart de nos semblables… Hôtesse de l’air en fin de parcours, Jackie Brown (Pam Grier) convoie de l’argent sale pour le compte de Robbie Ordell (Samuel L. Jackson). Arrêtée par le FBI, Jackie est tirée d’affaire par Robbie qui utilise la bonne réputation d’un «prêteur de caution», Max Cherry (Robert Forster), pour la faire sortir de prison. Mise sous pression par le FBI, qui veut faire tomber Ordell, Jackie va doubler tout ce beau monde… En permettant à Pam Grier (éblouissante) de décrocher le gros lot, Tarantino redistribue ironiquement les richesses – Grier a été l’égérie des films de la «Blaxploitation», films «commerciaux» réalisés dans les années septante à l’intention du public noir.
1997, USA, couleur, 2h10; programme n°100