Hôtel Woodstock

Cannes 09, en compétition
de Ang Lee |
avec Demetri Martin, Jonathan Groff, Eugene Levy, Emile Hirsch, Henry Goodman, etc.


Lion d’Or en 2005 à Venise avec «Le Secret de Brokeback Mountain», Ang Lee, cinéaste américain originaire de Taiwan, renoue avec la comédie, genre qui lui avait déjà réussi grâce à des perles comme «Garçon d’honneur» (1993) et «Salé sucré» (1994). En la circonstance, il s’agit d’une comédie plutôt épique, dans le sens où le réalisateur de «Tigre et Dragon» (2000) et «Lust Caution» (2007) s’attache à restituer l’événement majeur que constitua Woodstock pour l’industrie du spectacle. Avec le nombre de figurants requis, mais en laissant les rock stars en coulisse, Lee révèle malicieusement mais sans aucun cynisme la genèse improvisée et très peu maîtrisée de l’une des plus importantes manifestation contestataires jamais organisée, provoquant accessoirement le plus grand embouteillage de l’histoire de la circulation routière… Né à Brooklyn, Elliot Tiber (Demetri Martin, l’étoile montante du cinéma comique américain) a suivi ses parents qui se sont installés pour retaper un motel miteux dans la région des Cat-skills, au nord de l’Etat de New York. Président de la chambre de commerce locale, le jeune homme mène une double vie, fréquentant par obligation les notables du coin et par inclination sexuelle les cercles gays new-yorkais, jusqu’au jour où Tiber le candide propose à ses pairs d’accueillir un festival qui vient d’essuyer un refus du bled où il devait originellement se tenir. Le motel familial va alors se transformer en véritable quartier général de la manifestation où ne tardent pas à converger tous les «marchands du temple»…
TAKING WOODSTOCK, Etats-Unis, 2009, couleur, 2h, programme n°158