de Bill Viola |
Cette bande aussi exigeante que fascinante a été montée par Bill Viola au terme d’un long séjour au Japon. Elle tire son origine d’une croyance japonaise qui veut que le premier rêve de la première nuit de l’année nouvelle constitue non seulement un présage pour l’année à venir, mais restitue les expériences, le vécu des générations passées. A nouveau, Viola traduit l’espace vidéo com-me un lieu onirique; exploitant le matériel d’images qu’il récolté durant son séjour, le vidéaste décline un temps magique ou co-habitent présent et passé. Ce premier rêve traite des conflits immémoriaux de l’om-bre et de la lumière; la lumière renferme la vie, l’ombre peut nous menacer de disparition. Etirant les durées au maximum de nos possibilités (Hate et de la lumière; la lumière renferme la vie, l’ombre peut nous menacer de disparition. Etirant les durées au maximum de nos possibilités (Hatferme la vie, l’ombre peut nous menacer de disparition. Etirant les durées au maximum de nos possibilités (Hatsu Yume ne sera jamais diffusée par la TV), Viola fait apparaître les incidences de la lumière sur différents paysages: des prés, un volcan, une forêt de bambous, des bateaux zébrant l’étendue sombre d’une mer nocturne, les offrandes flamboyantes aux morts qui glissent sur l’onde, etc… Révélées dans un flux temporel quasi imperceptible, les images acquièrent le statut de visions; malgré lui, le spectateur devient alors un voyant qui distingue peu à peu le long devenir de son origine.
FIRST DREAM, Etats-Unis, 1981, 56 min; programme n°21