Good Men, Good Women

TAÏWAN
de Hou Hsiao Hsien |

good-men-good-women_WEB
Dans «Good Men, Good Women» le cinéaste taïwanais Hou Hsiao Hsien imbrique trois niveaux de récits. Premier récit: Une jeune actrice est persécutée par un inconnu qui lui a volé son journal intime, où elle évoque sa liaison avec un gangster assassiné. Deuxième récit: A la fin des années trente, de jeunes intellectuels taïwanais partent sur le continent (chinois) pour participer à la guérilla anti-japonaise; ils sont d’abord pris pour des espions et menacés d’exécution… De retour à Taïwan à la fin de la guerre, ils sont victimes de la répression opérée à l’égard des «communistes» par le régime nationaliste de Chiang Kai-shek. Troisième récit: l’actrice Liang Ching se prépare au tournage d’un film consacré justement à cet épisode de l’Histoire chinoise. Structuré en blocs d’espace-temps, en rimes visuelles qui évacuent volontairement tout romanesque, «Good Men, Good Women» est, pour Le Monde, «une manière de chef-d’œuvre pour qui acceptera d’entrer dans ses sortilèges»; un film dédié aux victimes de la dictature (taïwanaise) des années 50 et qui met intelligemment en question ce qu’il est advenu des engagements de jadis dans le monde contemporain.
HAONAN, HAONU; couleur & noir et blanc, 1h48; programme n°45