de Denis Hopper |
avec Peter Fonda, Dennis Hopper, Jack Nicholson; Luana Anders, Luke Askew, etc.
Ultime avatar du western, «Easy Rider» (1969) reprend la route des pionniers d’antan (bitumée depuis et en sens inverse) pour consacrer l’échec d’un vrai renouvellement du «Nouveau Monde». Dernière expression du voyage initiatique, le «road movie» de Dennis Hopper erre sur les terres désenchantées du «rêve américain», où les hippies prennent non sans ironie la place des Indiens d’autrefois… Billy (D. Hopper) et Wyatt (Peter Fonda), quittent la Californie à moto pour se rendre au carnaval de La Nouvelle Orléans. En chemin, ils croisent un avocat alcoolique, Hanson (Jack Nicholson), qui va les accompagner dans un périple sans retour… Le premier film de Hopper, jeune acteur «à la mode» passé à la réalisation, constitue une violente dénonciation des valeurs de l’Amérique dite profonde. Sorti dans le sillage de Mai 68, «Easy Rider» connut un énorme retentissement. Revu aujourd’hui, son côté iconoclaste fait passer Oliver Stone et son gauchisme «relooké» pour un pédant — tant il reste insolent, sarcastique, dans son attaque des grands mythes identitaires qui ont fondé et fondent encore les Etats-Unis libres d’Amérique (à voir l’élection de Bush).
USA, 1969, couleur, 1h34, programme n°91