Brésil |
de Jorge Furtado
Du cinéaste Jorge Furtado, chacun a gardé en mémoire les quatorze minutes désopilantes de “L’île aux fleurs” (1989) qui décrit l’itinéraire d’une malheureuse tomate globalisée. Tourné avec une caméra numérique, son long-métrage ne procède pas de la même veine, même si le ton est parfois à l’ironie douce… Se prélassant sur “la plus longue et la pire plage au monde”, un adolescent “traîne” un peu ses vacances, jusqu’au moment où il rencontre la jolie Roza qui l’entraîne nocturnement sur le sable chaud et lui fait perdre son pucelage. À son réveil, Chico constate que son initiatrice a pris la poudre d’escampette. Cherchant à la revoir, il parvient avec peine à ses fins et apprend alors de sa bouche qu’elle est enceinte et qu’il va devoir financer l’avortement inévitable (Roza sort à peine de l’adolescence)… Maniant habilement les faux-semblants, Furtado donne à penser qu’il s’agit peut-être d’une arnaque à l’innocence. Portrait en coupe d’un temps très problématique d’une certaine jeunesse brésilienne, “Deux étés” est une comédie douce-amère qui en dit peut-être plus qu’elle en a l’air!
HOUVE UMA VEZ DOIS VERÕES, 2002, Brésil, couleur, 1h15, programme n°111
