A voir lundi 16 juillet 2012 à 20h50 sur Arte
Cinquième long-métrage du cinéaste britannique John Boorman, «Délivrance» reste plus que jamais l’un des films-clefs du cinéma américain des années septante. Adapté d’un roman de James Dickey, ce retour fort peu romantique à la nature met à mal notre conception rêveuse du «bon sauvage».
Quatre braves citadins se sont mis en tête de descendre en canoë pour la dernière fois une rivière destinée à disparaître après la construction d’un barrage. La ballade écologique ne tarde pas à prendre un tour assez cauchemardesque, les autochtones qui peuplent cette région sauvage se révélant très peu accueillants, voire un brin dégénérés…
Pour Boorman, qui a tourné toutes les séquences dans l’ordre chronologique du scénario, ce genre de rêverie n’est que régression. L’épopée se métamorphose en une fuite meurtrière et très peu glorieuse, au terme de laquelle chacun des quatre protagonistes, retournés à la civilisation, gardera un silence coupable…
Deliverance
de John Boorman
Etats-Unis, 1972, 1h500