Crin blanc

Cannes 53, Grand Prix du court-métrage |
de Albert Lamorisse |
avec Alain Emery, Jean-Pierre Grenier, Pierre Bestieux, Denys Colomb Daunant, etc.



Durant des décennies, «Crin Blanc» (1953) a formé avec «Le Ballon rouge» (1956) un double programme mythique qui a embué le regard de générations entières de gosses partagés entre l’émerveillement et l’affliction. A l’occasion de la sortie du «Voyage du ballon rouge» de Hou Hsiao-hsien, ce «couple» cinématographique refait enfin surface en copie neuve. Dans un noir et blanc absolument somptueux, dont on avait perdu le goût, le court-métrage du cinéaste français Albert Lamorisse (1922-1970)
raconte l’aventure de Folco, un gamin solitaire et sans doute orphelin, qui s’entête à apprivoiser un cheval sauvage en Camargue. Son obstination ne tarde pas à susciter l’inquiétude des adultes craignant pour la vie du gosse. Entre réalité et magie, Lamorisse confère à ce récit d’émancipation une dimension discrètement désespérée qui, à l’époque, avait peut-être échappé aux parents.
France, 1953, noir et blanc, 40 min, programme n°150