Sélectionné à Cannes et encensé par la critique, distribué jusqu’aux Etats-Unis, nominé aux Césars et vainqueur des Quartz (le prix du cinéma suisse), «Cleveland contre Wall Street» du réalisateur romand Jean-Stéphane Bron est un film d’une rare intelligence sur le scandale dévastateur des «subprimes». En 2008, la ville de Cleveland portait plainte contre vingt-et-une banques de Wall Street. Le procès n’aura jamais lieu, les avocats des banquiers bloquant la procédure. C’était sans compter que l’auteur de «Mais im Bundeshuus» allait lui-même mettre en scène cette affaire! Jouant avec la mémoire des films de procès hollywoodiens, «Cleveland contre Wall Street» se substitue à la justice défaillante et convoque à la barre ceux qui ont provoqué la ruine de Cleveland en accordant des crédits à taux exorbitants à une population démunie. Un documentaire fascinant où la fiction rejoint la réalité avec, à la clef, un verdict qui laisse songeur…
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