Certains l’aiment chaud

de Billy Wilder |
avec Marylin Monroe, Tony Curtis, Jack Lemmon, George Raft, Pat O’Brien, etc.

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    Remake de «Fanfare d’amour» (1935), un film du Français Richard Pottier, «Certains l’aiment chaud» constitue sans doute l’œuvre la plus célèbre de Billy Wilder (c’est en tout cas son plus grand succès populaire). Eu égard à son penchant subversif (raillant les apparences qui nous servent de certitudes), Wilder ne pouvait pas ne pas aborder un jour le thème de l’identité sexuelle…

    Chicago, hiver 1929: témoins involontaires du massacre de la Saint-Valentin, Joe (Tony Curtis) et Jerry (Jack Lemnon), deux musiciens de jazz ordinaires, sont traqués par des tueurs impitoyables. S’offre alors à eux la chance de leur vie: un orchestre féminin, en partance pour Miami, désire compléter son effectif. Pour se faire engager et échapper ainsi aux tueurs, Joe et Jerry se déguisent en femmes; devenant respectivement Josephine et Daphne. Mais tous deux tombent amoureux de Sugar (Marylin Monroe à son zénith) la chanteuse du groupe, qui suite à de nombreux déboires sentimentaux, refuse désormais de travailler avec des collègues masculins…

    Avec un sens de l’équilibre consommé, Wilder réunit un hommage jubilatoire aux burlesques du cinéma muet et une démolition moqueuse des apparences dictées par une société soucieuse de conserver la différence des sexes. Ainsi quand Joe, quittant la dépouille de Josephine, se fait passer pour un milliardaire, afin de séduire Sugar, Tony Curtis prend la voix de Cary Grant qui ne révéla jamais son homosexualité, de peur de perdre ses rôles de grand séducteur.

    SOME LIKE IT HOT, USA, 1959, noir et blanc, 2h01; programme n°34