Carol

Cannes 2015, Prix d’interprétation féminine
de Todd Haynes
avec Cate Blanchett, Rooney Mara, Kyle Chandler, etc.

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Cinéaste bien trop rare (six films en quelque vingt-cinq ans de carrière), l’Etasunien Todd Haynes nous gratifie avec «Carol» d’un pur chef-d’œuvre dont la subtilité des sentiments serrera le cœur au plus endurci des spectateurs. Sur la Croisette, maints critiques lui auraient décerné, les yeux rougis et sans hésiter, la Palme d’or… En 1952, dans une Amérique corsetée par le puritanisme ambiant, Carol (Cate Blanchett) franchit les portes d’un grand magasin en quête d’une poupée pour sa petite fille. Las, le dernier modèle en vogue est épuisé. Jeune vendeuse de condition modeste, Thérèse (Rooney Mara) vante alors un train électrique à cette épouse d’un homme fortuné, en instance de divorce, qui va la troubler plus que de raison. Au moment de payer, volontairement ou non, Carol oublie ses gants sur le comptoir. Thérèse les lui fait envoyer, ce qui lui vaut d’être invitée dans sa maison de campagne, où elle découvre un abîme de malheur…

Adapté d’un roman de jeunesse de Patricia Highsmith, que la romancière dut publier sous pseudonyme à cause de son thème sulfureux, le nouveau film du réalisateur de «I’m Not There» (2007) fait le récit paradoxal d’un foudroiement transi, dont l’embrasement est sans cesse empêché par l’époque… A ressentir absolument!
Grande-Bretagne / Etats-Unis, 2014, couleur, 1h58, programme n°201 et programme n°02