de Ladislao Vajda |
avec Heinz Rühman, Michel Simon, Ewald Balser, Gert Fröbe, etc.
Au milieu des années 50, la toute-puissante Praesens Film connaît des difficultés. On reproche à son mentor, le producteur Lazar Wechsler, de ne pas accorder assez d’attention aux réalités helvétiques alors en pleine mutation. Dans les colonnes de la Weltwoche, un certain Friedrich Dürrenmatt l’apostrophe en ces termes: «Les bons sujets se trouvent dans la rue, pourquoi n’allez-vous pas les y chercher?» Malin, Wechsler le prend au mot et lui commande sur-le-champ un scénario sur les crimes sexuels perpétrés contre les enfants. Malgré un casting de premier ordre (Heinz Rühman, Michel Simon et le futur méchant de «Goldfinger», Gert Fröbe, dans le rôle du meurtrier), le film tourné par le cinéaste «international» Ladislao Vajda (Hongrois de nationalité espagnole mariée à une Lausannoise) déçoit Dürrenmatt qui juge que le personnage du commissaire Matthäi joué par H. Rühman est «trop bourgeois, trop peu obsédé par sa quête». Quelques mois plus tard, l’écrivain rétablit son point de vue en faisant de son scénario original un roman qu’il intitule à raison «La promesse, requiem pour le roman policier».
ES GESCHAH AM HELLICHTEN TAG, 1958, Suisse / Allemagne de l’Ouest / Espagne,
noir et blanc, 1h40; programme n°97
