Benda Bilili!

Cannes 2010, Quinzaine des réalisateurs
de Renaud Barret et Florent de La Tullaye



Florent de La Tullaye, photoreporter, et Renaud Barret, directeur d’une petite agence de publicité, ont tourné «Benda Bilili!» grâce au hasard d’une rencontre et sur un coup de cœur. Partis au Congo pour un téléfilm, ils ont appris le lingala, la langue nationale, et se sont mêlés aux crève-la-faim de la rue. Equipés de caméras légères leur permettant de travailler au plus près du réel, ils ont capté des images précaires du fait de conditions de tournage difficiles, mais ô combien authentiques! C’est ainsi qu’ils ont découvert le Staff Benda Bilili: à Kinshasa, nombre d’enfants de la rue souffrent de la poliomyélite. Adultes, ils se traînent tant bien que mal, pédalant avec les mains sur des tricycles bricolés. Réunis sous la bannière du Staff Benda Bilili, ils se démènent ensemble pour survivre en jouant de la rumba rythmée par les grooves chaloupés du reggae et sauvages du funk. De leurs trottoirs pouilleux, ils atteindront les grands festivals et les clubs branchés du monde entier. Parmi eux, Roger est un personnage central. Recruté à l’âge de 13 ans par le Staff, ce joueur de Satongé – une guitare à une corde qu’il bricole avec des boîtes de conserve – est un «Shegué», un gamin qui trime dans la rue pour nourrir sa famille. Entouré des stars du ghetto, recueilli comme un fils par le vieux Ricky, on le voit grandir pendant cinq ans au fur et à mesure que se réalise le rêve du Staff et qu’avance le film, des premières répétitions au triomphe international…
France, 2010, couleur, 1h25, programme n°164