Du 21 février au 19 mars, Passion Cinéma présente neuf longs-métrages inédits signés par des réalisatrices ou mettant à l’honneur des personnages qui font fi des normes de genre pour tracer leur voie coûte que coûte, en toute fragilité. Ne manquez pas les séances spéciales de «Rivière» en présence d’invité·es et des avant-premières exceptionnelles à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes!
Attention, fragile?
Le 8 mars, décrétée Journée internationale des droits des femmes, verra celles-ci se mobiliser, dans le dessein hélas toujours aussi impératif de rappeler que l’égalité entre sexes, ou genres devrait-on plutôt écrire, est encore bien loin d’être acquise. Par le biais d’une avant-première, celle d’un film emblématique de cette cause, dont le titre original, «C’è encora domani», est autrement plus parlant que celui choisi pour sa sortie en Suisse romande («Il reste encore demain»), et d’un cycle de neuf films inédits, Passion Cinéma exprime tout son soutien.
Libérer le regard
A l’heure où, en France et ailleurs, une certaine idée du cinéma d’auteur tout-puissant est fort justement mise très à mal par des révélations en série, il importe de montrer des œuvres qui contrent ce que les féministes anglo-saxonnes ont appelé le «male gaze» (littéralement «vision masculine»), lequel a insidieusement asservi notre regard durant des décennies, certes à notre insu, mais de notre plein gré…
Rebattre les cartes
Portraits de femmes de tête, jeunes et moins jeunes, éloge en creux de la fragilité masculine, instantané d’une enfance où tout reste encore miraculeusement ouvert, redéfinition du génie soi-disant masculin à l’aune d’un entourage féminin qui aura tout fait pour le favoriser… Passion Cinéma emprunte à tous les genres, cinématographiques ceux-là, pour montrer combien les cartes sont, en ce moment et bien heureusement, rebattues. Reste à ne pas les redistribuer aux anciens maîtres. En la matière, le cinéma et ses pouvoirs révélateurs ont bien des atouts!