Adieu Berthe ou l’enterrement de mémé


Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, porté par un Denis Podalydès qui joue à merveille la crise de la quarantaine et une Valérie Lemercier divine en amante criarde, «Adieu Berthe ou l’enterrement de mémé» constitue une comédie aérienne et singulière. Bien que les thèmes abordés (l’infidélité, la solitude, la mort…) soient plutôt sombres et surtout très existentiels, le film reste marqué par une superbe légèreté et un sens génial de l’absurde.

Armand (Denis Podalydès) tient une pharmacie avec sa femme. C’est un indécis de nature, toujours à vouloir faire plaisir à tout le monde, mais incapable du moindre choix, adepte de «la rupture lente et douce», au grand dam de sa maîtresse (Valérie Lemercier). Magicien amateur, il doit animer le goûter d’anniversaire de la petite fille de cette dernière. Hélas, sa grand-mère Berthe, qu’il ne voyait plus guère, choisit de disparaître ce jour-là. Courant les pompes funèbres, le pauvre n’arrive pas à se déterminer sur l’ordonnance de la cérémonie…

Admirateur de Truffaut et de Tati (la confusion entre une urne et un thermos est un hommage direct à l’auteur des «Vacances de Monsieur Hulot»), Bruno Podalydès a réalisé un véritable tour de magie, redonnant à l’ordinaire son caractère d’exception!

de Bruno Podalydès
France, 2012, 1h40

à voir à Neuchâtel (dimanche matin uniquement)