A voir mardi 3 décembre 2013 à 23h40 sur RTS Un |
A 17 et 18 ans, un frère et une sœur entretiennent une relation incestueuse. Quelque temps auparavant, leur mère est décédée, emportée par un cancer. Ils honorent la promesse qu’ils lui ont faite de retrouver ce père qui les a abandonnés lorsqu’ils n’étaient que des enfants. Les hôpitaux, les maisons de repos et les postes de police qu’ils visitent sont peuplés d’individus qui leur donnent un avant-goût de leur vie future.
Eliav Lilti s’est formé au sein de l’industrie télévisuelle israélienne. Après de nombreuses séries dramatiques et documentaires, il se base sur une histoire vraie et un budget dérisoire pour réaliser ce premier long-métrage. «Urban Tale» fait la nique au politiquement correct, que ce soit à travers la crudité de ses scènes de sexe ou des mots que les différents personnages adressent à la caméra lors de longs monologues. Le mot «tabou» ne semble pas appartenir au vocabulaire de son auteur qui filme un chemin initiatique inhabituel, truffé de prophètes spectraux, transgressant la bienséance et les codes narratifs à l’image d’un cinéma moderne, jeune, libéré. En clair, un cinéma qui n’a aucunement froid aux yeux.
Maasiya Urbanit
de Eliav Lilti
Israël, 2012, 1h35
