A voir dimanche 16 décembre 2012 à 0h10 sur France 3 |
Au milieu des années 1930, Fritz Lang part s’installer aux Etats-Unis où il expérimente différents genres, du film noir au western, en passant par le drame. «La Femme au gardénia» s’inscrit dans sa très prolifique période des films noirs.
A la suite d’une déception amoureuse, Norah Larkin accepte l’invitation de Harry Prebble, portraitiste et coureur de jupons. Elle part le retrouver dans le «Gardénia Bleu», une boîte de nuit. Plus tard dans la nuit, Prebble tente d’abuser de la belle Norah, cette dernière le frappe avec un tisonnier. Le lendemain, elle apprend par la presse que son agresseur est mort et que la police cherche activement une femme aperçue en sa compagnie peu avant le meurtre. Casey Mayo est reporter et tente d’entrer en contact avec la meurtrière par voie de presse, lui promettant de l’aide en échange de l’exclusivité de son histoire. La jeune femme finit par accepter et va rencontrer le journaliste, mais la police surveillait ce dernier et arrête la jeune femme…
Allumeuse? Amnésique? Norah n’hésite pas à administrer un grand coup de tisonnier au charmeur un peu ivre, et l’on oublie alors très rapidement l’avant rendez-vous, pour se focaliser sur cette femme fragilisée et craignant pour sa vie… La vision du meurtre est faussée par la fatigue et l’alcool, il faut reconstituer le miroir brisé pour retrouver les faits objectifs. C’est là que réside la véritable magie de Fritz Lang, resserrant l’étau lentement dans une confusion calculée jusqu’aux derniers plans où il réveille tout le monde d’un coup sec!
The Blue Gardenia
de Fritz Lang
Etats-Unis, 1952, 1h30