Le secret derrière la porte

A voir dimanche 2 décembre 2012 à 0h25 sur France 3 |

Treizième film de la période américaine de Fritz Lang, «Le Secret derrière la porte» (1947) est une œuvre fascinante, une manière de cauchemar éveillé, émaillée de flashs-back hallucinatoires, que vient interrompre un happy end tellement peu crédible que le spectateur a tout lieu de croire qu’il s’agit d’un pied-de-nez adressé aux conventions hollywoodiennes!

En voyage à Mexico Celia Barret (Joan Bennet) rencontre Mark Lamphere (Michael Redgrave), un architecte qu’elle épouse dans la foulée sans le connaître vraiment. Mais le soir de leur mariage, Mark s’en va brusquement pour New York. Celia se rend alors à Lavender Falls, la demeure familiale des Lamphere.

Là, elle découvre à Mark une passion très particulière. Ce dernier a en effet reconstitué au mobilier près deux pièces où ont eu lieu des meurtres. Ainsi, dans la première, un mari trompé a poignardé sa femme. La seconde vu un fils tuer sa mère par asphyxie. La troisième reste fermée, jusqu’à ce que Celia réussisse à y pénétrer. Elle découvre alors qu’elle est la copie conforme à la fois de sa propre chambre et de celle de la première femme de Mark, décédée…

Admiratif de «Rebecca» (1940) d’Alfred Hitchcock, Lang joue sur le même sentiment d’incertitude quant à la réalité représentée, mais de façon beaucoup radicale, laissant une part d’ombre inquiétante au protagoniste masculin soi-disant guéri de son traumatisme.


Secret Beyond the Door

de Fritz Lang
Etats-Unis, 1947, 1h38