A voir samedi 17 novembre 2012 à 03h30 sur Arte |
Ne ratez sous aucun prétexte ce pur chef-d’œuvre signé par le plus vieux des cinéastes en exercice (sans doute), mais dont la jeunesse de ton, extraordinaire, méduse le plus blasé des cinéphiles et touche au cœur même du septième art! Manoel de Oliveira est né en 1908 à Porto (Portugal); depuis 1929 jusqu’à ce jour, il a tourné quelque vingt-cinq films qui méditent parfois de manière fort malicieuse sur les fondements de l’art cinématographique.
Parvenu au soir de sa vie, de Oliveira multiplie les tournages (six en moins de sept ans); cherchant sans relâche l’épure, une certaine «transparence», comme le firent en leurs temps Ozu et Dreyer. «Singularités d’une jeune fille blonde» constitue une poursuite hallucinante des apparences, au gré du pouvoir hypnotique des images. Adapté d’une nouvelle de l’écrivain Eça de Queiros, ce «petit» long-métrage de 1h03 est un grand bijou qui nous conte une morale ambiguë…
Macario est comptable et travaille chez son oncle. A la fenêtre d’en face, il voit régulièrement une jeune fille blonde. Alors qu’il tente de la conquérir et de l’épouser, son oncle l’en empêche et le chasse… Dès lors, Manoel de Oliveira tisse une toile qui se resserre sur son personnage. Kafkaïen!
Singularidades De Uma Rapariga Loira
de Manoel de Oliveira
Portugal, 2009, 1h03