A voir dimanche 19 février à 22h10 sur Arte
Une vingtaine d’artistes de la jeune génération flamenca (dont la danseuse Pastora Galván et le chanteur Rubio de Pruna) célèbrent sur scène cet art entré en 2011 au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco. Pour mémoire, le flamenco est une musique de transe qui condense en elle toutes les influences du voyage millénaire accompli par les Gitans, de l’Inde, en Iran, en passant par l’Egypte, les pays de l’Est, le Maghreb et, bien sûr, l’Andalousie musulmane.
Chorégraphié par Rafael Estévez et Nani Paños Segao, ce spectacle exceptionnel a fait l’objet d’une captation dirigée par l’Ibère Carlos Saura, spécialiste en la matière, qui avait déjà consacré en 1995 un film plutôt réussi au «cante jondo» («chant profond») que le Caudillo Franco avait assimilé en son temps à une musique purement espagnole!
C’est visible, à quatre-vingts ans passés, le réalisateur de l’inoubliable «Cria Cuervos» (1975) croit en la pérennité du flamenco, surtout quand la fine fleur de ses jeunes interprètes s’en empare pour lui conférer la plus troublante des modernités! En résulte une restitution d’une vitalité extraordinaire tournée en 3D! Seul bémol, rares sont les personnes équipées en télé 3D, sans compter que le rendu relief du petit écran n’a rien à voir avec celui des salles de cinéma. Subsiste cependant le son surround…
Spectacle mis en scène et filmé par Carlos Saura
