A voir jeudi 2 février 2012 à 20h35 sur RTL9
Après le sublime «Josey Wales hors-la-loi» (1976) et «L’Epreuve de force» (1977), film inclassable dans lequel il démantibule de façon magistrale la figure du flic implacable qui a fait sa gloire, Clint Eastwood se relâche joliment avec «Dur, doux et dingue» (1978) dont il confie la réalisation à son assistant, James Fargo. Dans cette fable anarchiste, souvent très drôle et sans prétention, Eastwood joue le rôle de Philo Beddoe, un camionneur individualiste, amateur de bagarre et passionné de country music.
Avec une vieille dame indigne, un casseur de voiture et un orang-outan qu’il a gagné à un combat à mains nues, Philo forme une communauté improbable qui tente d’échapper aux contraintes aliénantes de la vie moderne. Amoureux d’une chanteuse de country (Sondra Locke), il quitte provisoirement ses amis, se fait éconduire par la jeune femme, avant de se laisser battre par un boxeur vieillissant…
Manifestement à l’aise dans la peau de ce perdant nonchalant, Eastwood lui confère une présence attachante, qui fait oublier les imperfections de ce film très décontracté, lequel sera son plus gros succès aux Etats-Unis!
Every which way but loose
de James Fargo
Etats-Unis, 1978, 1h50