Le plus important dans la vie, c’est de ne pas être mort

A voir mardi 6 septembre 2011 à 23h35 sur TSR 1

Vieil accordeur de pianos, Jacobo a longtemps dormi comme un bébé. Pour des raisons qu’il ne s’explique pas, les instruments qui lui sont confiés s’accordent miraculeusement pendant son sommeil. Il s’en trouve très heureux, jusqu’au moment où il devient insomniaque. Le pauvre Jacobo voit alors ce bel équilibre rompu: ses pianos ne se réparent plus d’eux-mêmes. Pire, lors des ses veillées nocturnes, il perçoit des bruits dans la maison et surprend dans son salon un inconnu en robe de chambre. Sa femme prétend qu’il s’agit d’hallucinations… N’en disons pas plus, sinon que ce premier long-métrage d’un trio de jeunes réalisateurs suisses et espagnols est une bonne surprise, malgré une musique parfois un peu envahissante. Loin de se confiner au seul climat fantastique, «Le plus important c’est de ne pas être mort» revisite aussi de façon originale les années de dictature franquiste, une époque d’intense falsification du réel. Interprétée par de grands comédiens espagnols, cette œuvre «collective» vaut aussi pour sa mise en scène qui plonge le spectateur dans un décor aux perspectives mouvantes, en phase avec l’esprit troublé du protagoniste, sans oublier un final très philosophe justifiant pleinement l’un des titres les plus longs de l’Histoire du cinéma!

Lo mas importante de la vita es no haber muerto
de Olivier Pictet, Marc Recuenco, Pablo Martin Torrado
Suisse / Espagne, 2010, 1h35