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Suite à la disparition de sa femme Amy (Rosamund Pike), Nick (Ben Affleck) se retrouve dans de sales draps. Tandis que les parents aimants et étouffants de son épouse organisent une conférence de presse qu’ils espèrent salvatrice, il devient le suspect numéro un de l’affaire… Tiré d’un roman policier intitulé «Les apparences» de l’écrivaine britannique Gillian Flynn, «Gone Girl» est un thriller noir qui oscille entre drame conjugal, satire des médias et polar de psychopathe. Par le biais de flash-backs ou d’intrusions des reporters et enquêteurs, le film pénètre dans l’intimité du couple et catalogue leurs dysfonctionnements.
Multipliant les points de vue, il dévoile le malaise lié au voyeurisme obscène des télévisions et fait tomber les masques que les gens revêtent afin d’appartenir à la norme sociale. D’une part Amy est étouffée par la figure de battante que ses parents ont créée, d’autre part Nick se perd dans les non-dits. A la faveur d’un film extrêmement bien découpé, truffé de rebondissements et tapissé d’une bande-son électro inquiétante signée Trent Reznor et Atticus Ross, le réalisateur se livre avec malice à une démythification glaçante des grandes valeurs étasuniennes, par le prisme d’une classe moyenne totalement aliénée. Un tout grand polar!
de David Fincher
Etats-Unis, 2014, 2h29
