28 semaines plus tard

A voir lundi 10 décembre 2012 à 22h45 sur RTL9

«28 semaines plus tard» est le sequel de «28 jours plus tard» du Britannique Danny Boyle, qui avait été couronné au NIFFF en 2003. Mais Danny Boyle en a laissé la réalisation à Juan Carlos Fresnadillo, se bornant à assurer la production exécutive… Le début du film nous ramène à l’époque du premier épisode. Cerné par une foule atteinte par le terrible virus (assimilée à la rage), Don (Robert Carlyle) abandonne lâchement sa femme aux crocs de ses poursuivants. Peu après, l’Angleterre est mise en quarantaine. L’épidémie est jugulée par le simple fait que tous les hommes, femmes et enfants contaminés ont fini par mourir de faim.

Dépêchée par l’OTAN, l’armée américaine investit Londres et commence à sécuriser un quartier de la City pour recueillir les personnes saines qui ont survécu à l’apocalypse. Devenu préposé à la sécurité, Don se réjouit de retrouver ses deux enfants qui étaient «miraculeusement» partis en vacances en Espagne, avant la grande contagion. Las, le virus va réapparaître de la plus atroce des manières…

Jeune cinéaste espagnol prodige, Fresnadillo fait son boulot, sans plus. Contraint de faire gicler de la manière la plus spectaculaire son lot d’hémoglobine, il élude rapidement les deux thèmes qui auraient pu faire gagner en intérêt son entreprise: le sentiment de culpabilité de Don et l’aveuglement engendré par les liens du sang qui annihilent la force du raisonnement, au point que les deux mômes courent se pelotonner dans les bras de leur mère qu’ils pressentent pourtant contaminée. Le premier long-métrage de Fresnadillo, «Intacto» (2002), sur le thème de la chance, était autrement convaincant.

28 Weeks Later
de Juan-Carlos Fresnadillo
Etats-Unis, 2007, 1h36