A voir jeudi 15 novembre 2012 à 22h30 sur RTL9 |
Les rues de la City désertes, un bus rouge renversé à un carrefour, un calme absolu dans des quartiers d’habitude pris d’assaut par les travailleurs et les touristes. Les plans de Londres qui ouvrent le film sont mémorables et époustouflants à tous points de vue: au niveau esthétique d’abord, pour leur photographie magnifique et le sentiment d’irréalité qu’ils provoquent, mais aussi d’un point de vue logistique. En effet, comment la production a-t-elle pu obtenir l’arrêt des activités dans la capitale britannique, si ce n’est que pour quelques minutes? Rien que pour ces plans, «28 jours plus tard» mérite le détour.
La suite est bien moins apaisante. Si la ville est vide, c’est que des singes, à qui l’on a injecté un virus destructeur à des fins scientifiques, ont été libérés par un commando pro-animalier et qu’ils se sont aussitôt attaqués à leurs protecteurs. Contaminés à leur tour, ces derniers se transforment en zombies d’une férocité autrement plus redoutable que celle dont font preuve les pataudes créatures imaginées par Georges A. Romero, le maître de «La Nuit des morts-vivants». Dans la ville abandonnée par les survivants, Jim (Cilian Murphy) finira par retrouver d’autres rescapés. Mais les mutants ne sont jamais loin…
Fort des succès de «Petits meurtres entre amis» et «Trainspotting», Danny Boyle fait une entrée fracassante dans la cour des grands, en signant un film d’horreur d’une efficacité redoutable et très habile sur le plan esthétique. un grand succès critique et commercial, couronné au NIFFF en 2003.
28 Days Later
de Danny Boyle
Etats-Unis / Grande-Bretagne, 2002, 1h50