Sur le tapis rouge…

Programme n°274 |

Dès l’ouverture du Festival de Cannes et jusqu’au 1er juillet, Passion Cinéma met à l’honneur douze films, dont six incontournables de la sélection cannoise portés par des talents attendus sur le tapis rouge, ainsi que des sorties inédites et des séances passionnantes en présence des cinéastes.

Sur le tapis rouge…

A l’heure où vous lisez ces lignes, la septante-huitième édition du Festival de Cannes bat son plein. Comme de coutume à pareille époque, Passion Cinéma consacre un cycle regroupant douze films, dont la moitié a eu l’heur d’être retenue sur la Croisette cette année. Les six autres longs-métrages ont fait l’objet d’une sélection dans d’autres festivals d’importance.

Saint Graal

Aujourd’hui peut-être encore plus qu’hier, pareille sélection constitue toujours une manière de Saint Graal pour les cinéastes, en regard de l’exposition médiatique massive dont bénéficie cette manifestation. Un geste fort ou symbolique très courageusement perpétré entre Le Majestic et le Carlton est aussitôt répercuté dans le monde entier. Ce fut le cas de Jean-Luc Godard qui se suspendit en mai 1968 au rideau rouge de «la grande salle» pour stopper la 21e édition (ce qui réussit) ou de Julia Roberts gravissant en 2016 les marches du Palais à pieds nus pour protester contre l’obligation faite aux femmes de pratiquer leur escalade en talons aiguilles.

Tiers féminin

Cela dit en passant, en matière de parité, Thierry Frémaux, délégué général depuis 2007, a encore des progrès à faire, mais gageons qu’il ne s’accrochera pas au rideau pour faire progresser la cause (d’ailleurs, il n’y en a plus depuis belle lurette dans les salles). Pour preuve, la Compétition internationale, section-phare du festival, présente vingt-et-un films dont seulement sept ont été réalisés par des femmes, voyez-vous ça! Outre la comédie musicale «Partir un jour», premier long-métrage d’Amélie Bonnin (ouf, une réalisatrice) qui a ouvert cette édition hors compétition, Passion Cinéma propose deux autres films en concours, «The Phoenician Scheme», dernière folie jubilatoire de Wes Anderson, et l’admirable «Jeunes Mères» des frères Dardenne.

Vincent Adatte