Star Wars – Episode V: L’Empire contre-attaque

A voir mardi 2 décembre 2014 à 20h50 sur W9 |

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«Il y a longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine…», des humains et des créatures aux coutumes et aux aspects les plus divers sont régis par la Force, un champ énergétique tout-puissant. L’univers est alors scindé en deux; les chevaliers Jedi serviteurs du Côté Lumineux de la Force s’opposent aux chevaliers Sith, tournés du Côté Obscur de la Force et gouvernés par l’abominable Dark Vador.

A l’origine de son ambitieux projet de space opera, George Lucas a conçu une histoire si vaste qu’il envisageait une série de trois trilogies. Il réalise la partie centrale entre la fin des années 1970 et le début des années 1980 avec l’aide d’Irvin Kershner et Richard Marquand et se lance, en 1999, soit 16 ans après le troisième épisode, dans une prélogie. Par conséquent, les épisodes réalisés dans les années 2000 posent les prémices de l’univers «Star Wars».

En 1977, George Lucas surfe sur la vague nouvelle du blockbuster inaugurée deux ans auparavant par «Les Dents de la mer» de Steven Spielberg. Les budgets faramineux à nouveau accordés par les producteurs lui permettent de réaliser la trilogie qui va marquer à tout jamais le genre de la science-fiction. Dans le premier épisode, l’Alliance rebelle conduite par Leia Organa et Luke Skywalker ébranlait les plans macabres de l’armée impériale en détruisant l’Etoile noire, une arme assez puissante pour réduire à néant l’ordre ancien et l’équilibre de la Force. Dans «L’Empire contre-attaque», second volet de la trilogie, Dark Vador traque les rebelles en envoyant des sondes à travers toute la galaxie. Enjoint à suivre l’enseignement de Yoda, un ancien maître Jedi, Luke se sépare de ses amis, mais les sentant en danger, les retrouve dans la cité de Bespin où Dark Vador et ses troupes leur ont tendu une embuscade. S’ensuit alors le fameux duel durant lequel Luke apprend que le Seigneur des Sith n’est autre que son véritable père. Mutilé par ce dernier, Luke parvient à s’échapper in extremis avec Leila, R2-D2, C-3PO et Han Solo à bord du Faucon Millenium.

Ecrite initialement pour un public âgé de 8 à 10 ans, la saga de Lucas a, dès ses débuts, attiré un public extrêmement varié. Grâce à Industrial Light & Magic, son studio d’effets spéciaux fraîchement créé, George Lucas met tous ses œufs dans le même panier pour allier avec harmonie les prouesses techniques à une narration divertissante et novatrice. Pourtant, le cinéaste ne souhaite nullement imposer un nouveau souffle. Au contraire, il est animé par une volonté de revenir à des formes plus classiques, occultées par les expérimentations formelles et narratives du Nouvel Hollywood depuis la fin des années 1960. Ainsi, son histoire emprunte aussi bien aux mythes les plus anciens qu’aux dictatures modernes et s’inspire des genres cinématographiques en vogue durant l’âge d’or hollywoodien en favorisant l’immersion complète du spectateur dans l’univers qui lui est donné à voir. Le plaisir du spectacle familial retrouvé, petits et grands se pressent alors en masse dans les salles de cinéma et, au-delà du culte qu’ils érigent autour de l’univers «Star Wars», permettent aux grosses productions de façonner les pratiques actuelles de l’industrie du cinéma hollywoodien.

Star Wars: Episode V – The Empire Strikes Back
de Irvin Kershner
Etats-Unis, 1980, 2h04