A voir lundi 16 juin 2014 à 20h50 sur RTS Un |
Thriller politique essentiel, «The Whistleblower» porte la griffe de femmes engagées. D’abord, le film est tiré de l’histoire vraie de Kathryn Bolkovac, une ancienne policière américaine qui fut licenciée pour divulgation de dossiers confidentiels. Ensuite, c’est auprès d’elle à Amsterdam que Larysa Kondracki, jeune réalisatrice d’origine ukrainienne née au Canada, a écrit le scénario. Enfin, le film est porté par un trio d’actrices déchirantes…
1999, Lincoln, Nebraska. Après son divorce, Kathryn Bolkovac se retrouve en difficulté financière et on lui refuse la garde de son enfant. Elle s’engage alors dans les forces de l’ordre dans le but de se rapprocher de sa fille. Naturellement, un contrat de six mois à cent mille dollars dans une société de sécurité privée au service de l’ONU (une spécialité étasunienne parmi les Etats membres) représente une vraie chance à ses yeux. C’est ainsi qu’elle s’embarque pour la Bosnie, où elle va percer à jour un trafic de prostitution forcée, dans lequel trempent certains cadres, sous couvert de l’immunité diplomatique…
Intitulé «Seule contre tous» en français, «The Whistleblower» («le lanceur d’alerte») offre un regard acéré sur les dessous peu reluisants des organisations internationales. A l’encontre du cinéma «sécuritaire» américain, ce film canadien, féministe et à suspense, dévoile également les enjeux de la haine ethnique, à travers le point de vue d’une femme ordinaire, une policière honnie de tous, interprétée avec passion par Rachel Weisz.
The Whistleblower
de Larysa Kondracki
Etats-Unis / Canada / Allemagne, 2010, 1h52