Premier amour, version infernale

de Susumu Hani |
avec Takahashi Akio, Ishii Kuniko, Mitsui Koji, etc.


Cinéaste clef du mouvement indépendant qui, dans les années 60, s’est efforcé de mettre en scène une «contre-histoire» du Japon, Susumu Hani, fils du philosophe et écrivain Goro Hani, né à Tokyo en 1928, a adapté au contexte japonais les techniques «légères» développées par le cinéma direct new-yorkais à la même époque. Explorant d’une manière quasi documentaire les contradictions engendrées par le boom économique japonais, Hani privilégie la liberté de ton, impose une spontanéité dans l’approche des thèmes qui tranche sur la production courante. Septième long métrage de son auteur, Premier amour, version infernale (1968) retrace la rencontre de deux adolescents, Nanami et Shun, qui ont ensemble leur première expérience sexuelle; celle-ci se solde par un échec. Pour conjurer l’angoisse liée à cet échec, la fille et le garçon se racontent leurs vies respectives et… infernales!
HATSUKOI JIGOKUHEN, Japon, 1968, noir et blanc, 1h48; programme n°61