Opération casse-noisette

    A voir à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds |

      OPERATIONCASSENOISETTE_web

      Coproduit par les Etats-Unis, le Canada et la Corée du Sud, «Opération Casse-noisette» est un film d’animation sans prétention, qui nous change plutôt agréablement de l’hystérie et du sur-référencement qui, aujourd’hui, prévaut trop souvent dans le genre, histoire d’appâter à la fois les enfants et leurs parents captifs. Après avoir œuvré chez Pixar et Disney, le cinéaste d’animation canadien Peter Lepeniotis s’est lancé dans l’aventure un brin risquée du long-métrage. Auteur d’un court-métrage remarqué en 2005, Lepeniotis en a repris le personnage principal, un écureuil assez acariâtre, de prime abord.

      Sciuridé très individualiste, Surly traficote avec Buddy la souris pour marauder sa pitance, au grand dam de ses camarades rongeurs qui mettent scrupuleusement en commun leurs collectes de nourriture, sous l’autorité jalouse d’un patriarche raton-laveur rabat-joie. Ce dernier voit donc d’un très mauvais œil les manigances de l’écureuil égotiste!

      Tout se précipite le jour où Surly, par mégarde, boute le feu au grand chêne du jardin public, lequel constitue la principale source de subsistance de la petite communauté griffue. Fort marri, le fautif va tenter de réparer sa bévue incendiaire en organisant le casse d’une boutique spécialisée dans la vente de noix. Hélas pour lui, ce garde-manger providentiel gardé par un molosse constitue aussi la planque de vrais gangsters qui projettent de cambrioler une banque…

      Parodie enlevée du film de hold-up, «Opération casse-noisette» met astucieusement en parallèle les deux cambriolages, donnant lieu à quelques détournements savoureux… Dommage que la fable se termine sur une note morale plutôt gnangnan et un brin superfétatoire, genre «on a tous besoin des autres».

      The Nut Job
      de Peter Lepeniotis
      Canada/Etats-Unis/Corée du Sud, 2014, 1h26