de Luchino Visconti |
avec Dirk Bogarde, Silvana Mangano, Björn Andresen, Romolo Valli, Marisa Berenson, etc.
Adapté d’un roman court de Thomas Mann, «Mort à Venise» met en scène un chef d’orchestre vieillissant, Gustav Von Aschenbach, qui s’installe dans un luxueux hôtel du Lido de Venise. Tout semble indifférent à cet homme qui a consacré sa vie à la musique. Mais il est frappé par la beauté d’un jeune adolescent, Tadzio. Il ne peut dès lors s’empêcher de l’observer, de le suivre, sans jamais oser s’avouer cette passion soudaine. Dans une Venise étouffante, presque fantasmatique, Aschenbach emprunte les masques d’une illusoire jeunesse, demandant même à un coiffeur de le farder pour en devenir plus séduisant… Inspiré par le compositeur Gustav Mahler, ce personnage d’artiste, par sa vieillesse et la décrépitude qui s’en dégage, tient un peu de Visconti lui-même. Aeschenbach, au terme d’un long itinéraire, finira par rejeter les apparences de son univers familial, social et culturel pour découvrir sa vérité. La passion qu’éprouve Aschenbach à l’égard de Tadzio est d’abord d’ordre esthétique. Le jeune garçon incarne cet idéal de beauté qu’il a si longtemps cherché à atteindre par la musique — sans y parvenir — et qui brutalement s’impose à lui comme une évidence.
MORTE A VENEZIA ,Italie, 1971, couleur, 2h11; programme n°31
