Mad Max 3 – Au-delà du dôme du tonnerre

A voir samedi 8 avril 2017 à 0h35 sur RTS Un |

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Dans le premier volet de la trilogie post-apocalyptique «Mad Max», un agent de police (Mel Gibson) voyait sa femme et son enfant se faire assassiner par un gang de sauvages. Dans le second épisode, Max arpente les routes de l’outback australien sans but précis, si ce n’est celui de trouver du carburant. Il tombe sur une communauté installée autour d’un forage pétrolier. L’or noir étant particulièrement convoité, ces personnes se heurtent aux assauts répétés d’une bande de pirates. Max doit alors faire un choix entre sa solitude tranquille et ses aptitudes guerrières… Pour son ultime tour de piste, Max devient l’homme de main d’Aunty Entity (Tina Turner), reine de Tocpolis, qui lui donne pour mission d’éliminer Master et Blaster, rois du Monde souterrain et menace permanente pour la paix qu’elle a instaurée. Mais Max n’est pas homme à se laisser dicter sa loi…

George Miller, auteur imprévisible de «Babe, un cochon dans la ville» (1998) réalisait «Mad Max» avec un budget dérisoire, ce qui ne l’empêcha pas de devenir une pièce maîtresse du cinéma d’action, un exemple d’épuration et d’efficacité. Lorsqu’il entame les volets 2, le budget est sensiblement plus élevé, mais le cinéaste ne se laisse aucunement aller à la facilité. Véritable clé de voûte de cette trilogie, «Mad Max 2: le défi» fédéra les spectateurs qui lui prêtent aujourd’hui encore un culte. Quant à «Mad Max: Au-delà du dôme de tonnerre», le constat est nettement plus amer. Suite au décès tragique de son ami et producteur, George Miller ne se serait pas franchement investi dans le film. Hélas, cette passivité se ressent tant les objectifs des deux premiers films semblent oubliés. Tout ce qui faisait le sel de la personnalité de Max – misanthrope, anti-héros, solitaire – a subitement disparu pour faire place à un super-héros certes chevaleresque, mais profondément insipide. Quinze ans séparent le deuxième volet du troisième, quinze ans qui ont suffi à anéantir l’esprit délicieusement irrévérencieux de «Mad Max» et la motivation de Mel Gibson au passage.

Mad Max Beyond Thunderdome
de George Miller & George Ogilvie
Australie / Etats-Unis, 1985, 1h47