Mad Max 2 – Le Défi

A voir samedi 1er avril 2017 à 0h35 sur RTS Un |

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Dans le premier volet de la trilogie post-apocalyptique «Mad Max», un agent de police (Mel Gibson) voyait sa femme et son enfant se faire assassiner par un gang de sauvages. Dans le second épisode, Max arpente les routes de l’outback australien sans but précis, si ce n’est celui de trouver du carburant. Il tombe sur une communauté installée autour d’un forage pétrolier. L’or noir étant particulièrement convoité, ces personnes se heurtent aux assauts répétés d’une bande de pirates. Max doit alors faire un choix entre sa solitude tranquille et ses aptitudes guerrières…

George Miller, auteur imprévisible de «Babe, un cochon dans la ville» (1998) réalisait «Mad Max» avec un budget dérisoire, ce qui ne l’empêcha pas de devenir une pièce maîtresse du cinéma d’action, un exemple d’épuration et d’efficacité. Lorsqu’il entame la suite, deux ans plus tard, le budget est sensiblement plus élevé, mais le cinéaste ne se laisse aucunement aller à la facilité. De cette trilogie, «Mad Max 2: le défi» est incontestablement la clé de voûte. Cultissime à tous les niveaux, ce film dépasse le simple cadre du film d’action pour pénétrer dans l’univers très singulier du film d’anticipation. A aucun moment Miller n’a besoin de contextualiser son histoire tant la mythologie de son univers s’impose d’elle-même. Ce tour de force est d’autant plus stupéfiant que ces films reposent sur des codes cinématographiques (western, action, science-fiction) et des modes sociales préexistants. Pourtant, ces derniers n’empiètent jamais sur l’intégrité du monde qu’a créé George Miller. Une virée motorisée qui va droit à l’essentiel en évacuant les chichis dans un nuage de poussière.

Mad Max 2 : The Road Warrior
de George Miller
Australie, 1981, 1h37