A voir mardi 30 septembre 2014 à 20h40 sur AB1 |
En 1974, Jean-Jacques Zilbermann reçoit de son père sa première caméra Super 8. Avec ses collègues des PTT, il crée le groupe de cinéma militant Kinopravda et se rend au Portugal pour filmer la révolution des Œillets. Plus tard, l’apprenti-cinéaste devient projectionniste et programmateur dans une salle parisienne avant d’investir dans son propre cinéma, l’Escurial.
C’est dans l’atmosphère calfeutrée des salles obscures que Zilbermann écrit son premier long-métrage, «Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes» (1993). Quatre ans plus tard, il convainc Antoine de Caunes d’interpréter un véritable rôle de composition dans «L’homme est une femme comme les autres».
Homosexuel convaincu, Simon (Antoine de Caunes) vit en marge de sa famille et des traditions juives qui animent cette dernière. Clarinettiste de haut vol, il séduit les hommes comme les femmes du bout de son instrument, dont Rosalie (Elsa Zylberstein), une jeune soprano hassidique qui chante en yiddish. Bizarrement, alors que tout les oppose, une sorte d’alchimie se forme entre ces deux êtres…
Jean-Jacques Zilbermann réussit le tour de force d’éviter tous les clichés que son histoire aurait pu susciter et nous livre une formidable comédie de mœurs qui prône la confusion des sentiments et des identités. En 2009, le cinéaste ressuscitait ces drôles de personnages dans «La Folle Histoire d’amour de Simon Eskenazy», dans lequel Antoine de Caunes et Elsa Zylberstein nous arrachaient à nouveau des rires comme des larmes.
de Jean-Jacques Zilbermann
France, 1998, 1h40
