A voir jeudi 8 décembre 2016 à 15h15 sur RTS Un |
En regard de ce qui fait un grand James Bond, «Les diamants sont éternels» ne fait pas vraiment figure de gagnant: 007 a pris de la bedaine et affiche une série d’expressions ou la désillusion le dispute à l’hébétude, bien loin des trois premiers numéros de la franchise électrisés par sa virilité flamboyante et une assurance à tout épreuve.
Alors qu’il enquête sur de mystérieux trafics de diamants, 007 découvre que son pire ennemi, Blofeld, stocke des pierres précieuses afin de les utiliser dans un satellite laser et mettre ainsi en péril l’avenir du monde entier. Avec l’aide de la contrebandière Tiffany Case (Jill St. John, dont la chevelure change sans cesse de couleur), Bond va tout faire pour arrêter Blofeld. A partir de cette trame très simple, le film multiplie les péripéties absurdes, en plongeant tête la première dans un kitsch assumé.
Sixième et dernière apparition de Sean Connery, ce dernier pensait en avoir fini avec le célèbre agent, mais un cachet hors-norme (pour l’époque) l’a visiblement fait changer d’avis. De fait, il paraît souvent ne pas avoir envie d’être là, se traînant à travers le film, parfois à deux doigts du ridicule lorsqu’il se blesse le coude dans un ascenseur ou qu’il se fait rosser par deux gymnastes aguerries dans le désert du Nevada. La légende veut que la dernière scène tournée par Sean Connery est celle du crématorium dans laquelle, estourbi et prisonnier d’un cercueil, il est poussé vers les flammes…
Diamonds Are Forever
de Guy Hamilton
Grande-Bretagne, 1971, 2h