A voir jeudi 30 octobre 2014 à 23h50 sur Arte |
Philosophe et cinéaste, Marina de Van n’a pas tardé pas à se faire un nom grâce à ses courts-métrages et à ses collaborations avec François Ozon, en tant que comédienne et scénariste. Actrice dans «Sitcom», elle coécrit notamment «Sous le sable» et «8 Femmes».
Mais c’est en 2002 qu’elle se fait connaître en tant que réalisatrice, avec un premier long-métrage déjanté et éclatant intitulé «Dans ma peau». Dans cette œuvre dérangeante, elle incarne elle-même une jeune femme qui prend l’automutilation pour un malin plaisir. Dès lors, le rapport au corps et à l’identité va rester l’un de ses thèmes de prédilection.
Nouvelle adaptation du conte de Charles Perrault, «Le Petit Poucet» de Marina de Van propose une image bien travaillée, très raisonnable par rapport au budget alloué. Partant, la réalisatrice de «Ne te retourne pas» (2009) suggère avec une certaine finesse les éléments fantastiques, par exemple en prenant simplement le temps de montrer une cavité au creux d’un arbre…
Avec ses quatre frères, Poucet est abandonné dans la forêt, car ses parents ne peuvent plus les nourrir. Réfugié dans la maison de l’ogre, Poucet ruse et parvient à sauver ses frères. Mais cette expérience lui apprend surtout les relations de pouvoir et il comprend qu’il ne peut faire confiance à personne… Poucet deviendra grand!
Alternant entre les moments merveilleux et les délires réalistes (ceux de l’ogre sont assez géniaux), le film prend le parti d’un certain minimalisme, ce qui sied particulièrement à cette production primée à Venise, qui n’est pourtant «qu’un téléfilm».
de Marina de Van
France, 2011, 1h21