Mardi 1er décembre à 22h10 sur RTS 2
Adapté d’un roman d’Alberto Moravia, «Le Mépris» (1963) de Jean-Luc Godard est un chef-d’œuvre que l’on ne se lassera jamais de revoir et qui raconte la rupture progressive de l’un des plus beaux couples de l’histoire du cinéma, formé par Michel Piccoli et Brigitte Bardot, dans son seul grand rôle. Un réalisateur renommé (joué par Fritz Lang) prépare en Italie le tournage d’un film intitulé «Ulysse». Simple dactylo, Camille cesse d’aimer Paul, le scénariste, car monte en elle un sentiment de mépris irrépressible. Elle l’accuse en effet de complaisance face à son producteur (interprété par Jack Palance).
Tourné en partie dans une villa mythique de la côte amalfitaine, le sixième long-métrage du réalisateur de «A bout de souffle» (1959) constitue à la fois un hommage rendu aux puissances du cinéma et une critique élégiaque de sa monétarisation dévastatrice. Considéré à juste titre comme l’un des plus beaux films en couleur jamais tourné, «Le Mépris» s’ouvre sur un générique parlé absolument sublime, où Godard, à l’image de Sacha Guitry, énonce en voix off les différents collaborateurs et leurs apports, au gré d’un déplacement admirable de caméra (un travelling ponctué d’un mouvement de grue).
de Jean-Luc Godard
France / Italie, 1963, 1h38
