A voir samedi 6 mai 2017 à 22h30 sur RTS Un |
Film envoûtant bercé de bleu marin et baigné par une musique d’Eric Serra, «Le Grand Bleu» est sans doute l’un des rares bons films de Luc Besson, lequel se révèle aujourd’hui plus doué dans ses projets d’entrepreneur audiovisuel que dans ses réalisations, notamment avec l’édification de sa colossale Cité du Cinéma, immense complexe de studios en forme de Cinecittà sis au nord de Paris, dont l’inauguration est prévue pour septembre 2012.
En Grèce, deux amis d’enfance (Jean-Marc Barr et Jean Reno) entretiennent une profonde rivalité: enfants de la mer comme l’était Jacques Mayol (premier plongeur au monde à descendre à une profondeur de 100 mètres en apnée), ils descendent les méandres du grand bleu, retenant leur souffle de façon hallucinante…
En 1988, auteur de cette brise iodée qui souffle sur le public du Festival de Cannes, puis sur la France entière, le réalisateur de «Subway» (1985) fait preuve de quelques presciences amniotiques avec «Le Grand Bleu», qui anticipe de façon étonnante sur le devenir involutif de nos sociétés avancées. En effet, si l’histoire du film demeure banale et la romance d’une extraordinaire platitude, Besson parvient à aspirer le spectateur au fin fond de l’eau, préférant ainsi le monde des dauphins, en forme de matrice, à celui des hommes…
de Luc Besson
France / Etats-Unis, 1988, 2h43
