Le Discours d’un roi


Duc d’York, Albert (Colin Firth) est affecté d’un bégaiement peu compatible avec son rang. Le cours des événements va le contraindre à surmonter son handicap. A la mort de son père, le roi Georges V, et suite à l’abdication de son frère aîné Edouard empêtré dans ses affaires de cœur, Albert est contraint de monter en 1936 sur le trône et prend dès lors le nom royal de Georges VI. Consciente de l’enjeu, sa femme Elisabeth (Helena Bonham-Carter) requiert les services d’un obscur orthophoniste australien nommé Lionel Logue (Geoffrey Rush). Acteur raté vivotant dans un cabinet vétuste, ce praticien prône des méthodes certes peu orthodoxes, mais le temps presse, car la guerre est imminente. Dans ces circonstances, le nouveau souverain doit être prêt à s’adresser à ses sujets par le biais de la radio, un média qui ne connaît alors que le direct… Primé dans une ribambelle de festivals, le troisième long-métrage du réalisateur britannique est d’ores et déjà donné favori pour la prochaine course aux Oscars. Bénéficiant d’une distribution étincelante, «Le Discours d’un roi» reste pourtant d’une modestie exemplaire, malgré un final pompier à l’unanimisme un peu pompant!

De Tom Hooper
Grande-Bretagne, Australie, Etats-Unis, 2010, 1h58