A voir jeudi 22 septembre à 13h35 sur Arte |
Le cinéaste Robert Siodmak (1900-1973) est sans doute l’un des représentants les plus emblématiques du «film noir» américain qui connut son âge «classique» entre 1944 et 1959. Pour mémoire, ce genre cinématographique a été initié par des cinéastes d’origine européenne, dont Otto Preminger, Billy Wilder, Edward Dmytryk, Fritz Lang et Robert Siodmak.
Peut-être moins connu que les autres, Siodmak a pourtant contribué de façon décisive à l’élaboration esthétique du film noir, en lui conférant des éléments expressionnistes que le coréalisateur des «Hommes le dimanche» (1929) avait appris à connaître au cours de sa période allemande. Des «Mains qui tuent» (1944) à «La Proie» (1948), en passant par «Les Tueurs» (1946), Siodmak réussit nombre de films valant par leurs éclairages inquiétants et lugubres, qui reflètent les engrenages fatals et l’ambivalence des hommes.
A son actif également figure un film de pirates merveilleux et nerveux, «Le Corsaire rouge», l’histoire du capitaine de navire Vallo (Burt Lancaster), qui épouse par amour la cause de rebelles. Entre parodie de pirates, aventures semées d’embûches et affrontements dignes d’un serial, le film allie humour et rythme soutenu, notamment grâce à un montage au cordeau et un Lancaster bondissant. Sans compter que le personnage invente en plein XVIIIe siècle, des explosifs surpuissants et un sous-marin inédit pour l’époque!
The Crimson Pirate
de Robert Siodmak
Etats-Unis, 1952, 1h44