de Lee Tamahori |
avec Rena Owen, Temuera Morrison, Mamaengaroa Kerr-Bell, Taungaroa Emile, etc.
Au jour d’aujourd’hui, les Maoris ne représentent plus que 22% de la population de Nouvelle-Zélande et peuplent surtout les prisons. «Avant, nous étions des guerriers»… Le titre original du film de Lee Tamahori résonne douloureusement: confinés dans des banlieues sordides, les descendants des «aborigènes» néo-zélandais mènent une existence partagée entre l’alcool et la petite délinquance. Bien évidemment, les femmes sont les premières victimes de ce lent génocide culturel. Maori lui-même, le cinéaste n’a pas pris des gants pour témoigner de cette situation injustifiable: mère de cinq enfants, dont certains ont déjà atteint le point de non–retour, Beth (magnifiquement jouée par Rena Owen qui a depuis rejoint dans le gotha maori la cantatrice Kiri Te Kanawa) endure depuis dix-huit ans la violence quotidienne de son mari qui oublie ses frustrations dans l’alcool et un culte infantile de la force musculaire. Jusqu’au jour où Beth, excédée, décide de prendre en main son destin, ce qui, bien sûr, ne va pas aller sans causer un drame…
ONCE WERE WARRIORS, Nouvelle-Zélande, 1994, couleur, 1h50; programme n°55
