de Samira Makhmalbaf |
avec Massoumeh Naderi, Zahra Naderi, Ghorban Ali Naderi, Azizeh Mohamadi, etc.
Dans un quartier pauvre de Téhéran, plusieurs familles écrivent au bureau d’aide sociale pour dénoncer un voisin qui séquestre ses deux petites filles, deux sœurs jumelles, depuis leur naissance. «Mes filles sont comme des fleurs, il ne faut pas les montrer au soleil, sinon elles se faneraient vite», déclare le père, en guise d’explication. Libérées, les deux fillettes analphabètes découvrent alors tout un monde qui leur était auparavant interdit! A dix-huit ans, la fille du grand cinéaste iranien Mohsen Makhmalbaf réalise un premier long métrage où elle alterne document et fiction en dirigeant dans leurs propres rôles les deux protagonistes d’un fait divers réellement advenu; elle se fait alors le porte-parole convainquant de ces deux êtres «non finis», à jamais reclus dans leurs têtes, par la faute d’une société où les pères sont omnipotents… Ethiquement et moralement irréprochable, «La pomme» plaide, en creux, la cause des femmes!
SIB, Iran, 1998, couleur, 1h25; programme n°71
