La mariée était en noir

de François Truffaut |
avec Jeanne Moreau, Claude Rich, Jean-Claude Brialy, Michel Bouquet, Michel Lonsdale, Charles Denner, etc.



Après avoir manqué son suicide, Julie Kohler (Jeanne Moreau) quitte sa famille et s’introduit successivement chez plusieurs hommes (Claude Rich, Michel Bouquet, Michel Lonsdale, etc.) qu’elle assassine selon divers modes… Mais quelle peut bien être la cause de cette vengeance implacable, scandée par la musique composée par Bernard Hermann, musicien fétiche d’Alfred Hitchcock — avec lequel Truffaut vient d’achever le plus célèbre livre d’entretiens de l’histoire du cinéma («Truffaut-Hitchock» publié aux Editions Ramsay). Sous le triple patronage du Maître du suspense, de Jean Cocteau et de Jeanne Moreau (qu’il retrouve cinq ans après «Jules et Jim»), l’auteur des «Quatre cents coups» tourne son film le plus étrange, «une idée fixe» qu’il capte dans cette entre-deux si typique de son œuvre, faussement neutre et terriblement indécent. L’inconfort du spectateur atteint son paroxysme, lorsqu’il apprend en cours de film la cause de la vendetta de l’héroïne — Truffaut se faisant dès lors un malin plaisir de nous mettre constamment du côté d’une meurtrière impitoyable, jusqu’à nous faire davantage trembler pour la réussite de son entreprise que pour l’infortune de ses victimes.
France / Etats-Unis / Italie, 1967, couleur, 1h47, programme n°89

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