de Marc Forster
avec Daniel Craig, Mathieu Amalric, Olga Kurylenko, Judi Dench, etc.
Le dernier Bond dans un cycle de Passion Cinéma… Cette promotion peut surprendre! Celle-ci n’a pourtant rien de gratuit et ce pour plusieurs raisons. En quelque cinquante ans d’existence, cette série est devenue l’un de nos grands mythes cinématographiques. Depuis l’apparition de l’acteur Daniel Craig, elle a en outre connu une mutation spectaculaire qui confère à son protagoniste un statut bien plus ambigu que par le passé. Par ailleurs, deux personnalités, plus proches du cinéma d’auteur que du blockbuster hollywoodien, ont été associées à la production de «Quantum of Solace» – un bien beau titre, soit dit en passant, que ce «quantum de consolation»! Paul Haggis («Collision», «Dans la vallée d’Elah») en a co-écrit le scénario.
D’origine grisonne, le cinéaste Marc Forster a assuré sa réalisation, ce qui laisse présager une variation atypique, en regard de la carrière très éclectique que mène ce brillant réalisateur révélé en 2001 par «A l’ombre de la haine». Enfin, le thème du temps, traité dans ce cycle par Passion Cinéma, est consubstantiel à la série de l’agent 007. Preuve en est que toutes les entreprises horlogères rêvent de lui passer leur dernière montre au poignet! Plus sérieusement, les aventures contemporaines de Bond entraînent une implosion du temps réel, la matérialisation de l’idée sans doute dangereuse que l’on peut être à la fois ici et ailleurs… Une fois n’est pas coutume, «Quantum of Solace» constitue la suite directe de l’épisode précédent, «Casino Royale» (2006). Au cours de cette vingt-deuxième contribution, Bond va devoir éviter de faire de sa nouvelle mission une affaire trop personnelle, inscrivant son personnage dans une perspective psychologique inédite.
Grande-Bretagne / Etats-Unis, 2008, couleur, 1h47, programme n°152