Hunger Games

Dans la nation de Panem (sic «panem et circenses», le pain et les jeux du cirque), l’Etat du Capitole commande de façon impitoyable à des districts numérotés de un à douze. Après avoir maté une rébellion, le Capitole a institué les «Hunger Games» (littéralement les «jeux de la faim») pour entretenir la peur et susciter l’obéissance de ses sujets.

Chaque année, vingt-quatre filles et garçons, deux par district, sont tirés au sort. Après une mise en forme très poussée, les «élu(e)s» s’affrontent dans une lutte à mort entre les arbres d’une splendide forêt mise sous cloche, le ou la dernière qui survit étant logiquement désigné vainqueur! Ce grand spectacle est, cela va de soi, diffusé en direct à la télévision!

Tout ce processus, le spectateur le vit et l’éprouve à travers Katniss Everdeen, une adolescente qui s’est portée volontaire en lieu et place de sa petite sœur, malencontreusement tirée au sort. Bien qu’elle tire à l’arc comme une véritable Diane chasseresse, Katniss va avoir fort à faire pour sauver sa peau et se faire peut-être celle des autres… Tirant parti de la plus-value réaliste du cinéma (le douzième district a tout du camp de concentration), le réalisateur Gary Ross accentue dans son adaptation l’aspect politique, conférant à son film une dimension plus réflexive. Bien sûr, le cinéphile averti reconnaîtra moult emprunts à ce véritable sous-genre que constitue le film dit de survie, du chef-d’œuvre fondateur «Les chasses du comte Zaroff» (1934) de Ersnt B. Schoedsack et Merian C. Cooper, au cultissime «Battle Royal» (2000) de Kinji Fukasaku, en passant par «Punishment Park» (1970) de Peter Watkins et tant d’autres…

The Hunger Games
de Gary Ross
Etats-Unis, 2012, 2h22

à voir à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel