Avec «Flag Day», présenté à Cannes 2021, Sean Penn se met en scène pour la première fois dans un film qu’il réalise, sans doute titillé par l’envie de jouer avec sa fille Dylan. Ce face à face filial confère à «son film un charme troublant, de l’ordre de la transmission…
Adapté des mémoires de la journaliste américaine Jennifer Vogel, ce récit biographique commence en 1992. Dans la séquence d’ouverture, une inspectrice de la police apprend à Jennifer (Dylan Penn) que son père John (Sean Penn), libéré sous caution, a écoulé cinquante milliers de dollars en faux billets. Cette nouvelle a le don de faire sortir le temps de ses gonds.
Via plusieurs flash-backs, Jennifer raconte alors un roman familial tumultueux, dominé par une figure paternelle à la fois attachante et ambigüe, qui a promis monts et merveilles à ses enfants et à sa femme. Pour tenter de tenir ses promesses, John va peu à peu glisser dans le banditisme, avant de prendre la poudre d’escampette, non sans léguer à sa fille sa volonté farouche de se frayer son propre chemin, malgré toutes les déroutes…
de Sean Penn
Etats-Unis, 2021, 1h49
