Dans la peau d’une blonde

A voir mardi 27 décembre 2016 à 0h00 sur RTS Un |

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Sans conteste, Blake Edwards (1922-2010) a été l’un des derniers grands héritiers de la comédie américaine, tant loufoque que sophistiquée. Déroutant la critique par son perpétuel mélange des genres, l’auteur du fabuleux «The Party» (1968) a essuyé une série d’échecs (financiers) qui l’a contraint, au début des années 1970, à se rabattre sur l’exploitation du personnage de sa Panthère rose, l’inénarrable inspecteur Clouseau.

Remis en selle par son félin favori, ce pourfendeur redoutable d’élégance du modèle sociétal prôné par l’usine à rêves hollywoodienne a connu une seconde carrière remarquable, ponctuée de réussites étincelantes. Avant-dernier film de son auteur, «Dans la peau d’une blonde» («Switch», 1991) est sans doute un cran au-dessous de chefs-d’œuvre comme «10», «S.O.B.», «Victor Victoria» où l’incroyable «Skin Deep», mais il reste terriblement jouissif dans sa façon de déboulonner le mythe de l’«homo americanus».

Steve Brooks (Perry King) est un séducteur impénitent doublé d’un odieux macho. Revanchardes, trois de ses ex décident de mettre fin à ses exploits en lui offrant une orgie fatale. Mort, on lui offre une chance d’entrer au paradis, à la condition qu’il trouve une femme qui l’aime. Pour corser l’épreuve, le Diable le transforme en femme. C’est Ellen Barkin qui prête ses traits à cette réincarnation sulfureuse, elle est absolument formidable!

de Blake Edwards
Etats-Unis, 1991, 1h43